L'homme est mort
L'homme est mort dimanche, il faut que j'exorcise toute ma culpabilité, toutes les fois où moi aussi j'ai rêvé et souhaité sa mort, lente et cruelle, à l'image de celle qu'il a imposé à toutes ces femmes. Je les ai vus défiler, pleurer, gémir, crier, hurler, se casser parfois. Ses femmes, l'une après l'autre, puis sa soeur, sa mère, ses filles. Il est mort par la main de l'une d'elles, la dernière femme, la plus conciente de sa propre folie et de la sienne sans doute. Il s'en est remis à son jugement et pour une fois, a fait confiance. Et il y est resté l'homme. L'occasion était trop belle, elle n'y a pas résisté. Coupable d'homicide involontaire...telle est sa sentence. Involontaire...je n'y crois pas mais qu'est-ce que ça peut bien faire ? Emprisonnée ? Et alors, ne l'était-elle donc pas avant ? Elle a tué un homme cette femme. La sauveuse de personne. Même pas d'elle-même. Elle l'a tué sans même sans rendre compte, ça j'en suis persuadée.
Ne vous dites pas que je vis des choses incroyables, la réalité dépasse toujours la fiction et nous n'osons souvent pas raconter le quart de ce que nous vivons. C'est mon cas. La réalité dépasse la fiction. Combien de crimes commis au quotidien ? A part tout ceux que l'on apprend par les journaux il y a ceux qui sont cachés. Les crimes silencieux, commis derrière des rideaux opaques mais qui sont autant assassins. Tu trembles dans tes murs, tu supplies qu'elles se sauvent, tu alertes, tu montes, tu menaces, tu déposes plainte, tu agis mais rien n'y fait. Alors tu pries qu'il meure, tu fait des pactes, des promesses à qui tu veux. Mais rien n'y fait et au final, tout le monde meure. Je suis triste pour elle et lui.
Je n'ai pas le coeur aux visites virtuelles ces jours. Et demain je serai à nouveau absente pour le reste de la semaine. A bientôt.