La fidélité ne s'achète pas.
Comme la semaine dernière mon état larvaire faisait peine à voir, je me suis vu offrir des tonnes de magazines féminins. Ceux-ci avec en prime, collé en première page, des petits cadeaux pré-emballés. Charmante attention destinée à appâter le poisson, le ferrer et le tirer jusqu'à la caisse.
Il y avait des petits bracelets très moches, des minis-tests pour vérifier si tu es toujours dans la norme, des cartes à gratter perdantes, des patrons à tailler dans Modes & Tripots et même un gigolo bien bâti à emporter si je m'abonnais à un magazine hollandais !
Là, j'ai eu un gros soupçon, parce que je ne parle pas couramment hollandais et car je connais ma copine qui a une nette tendance à toujours me vouloir du bien avec des attentions très personnelles et particulières. Le string bleu à paillettes remisé au fond du placard, c'est elle. Le coup du week-end réservé avec un ami à elle, que j'ai dû annuler au dernier moment en comprenant que ce n'était pas elle qui m'accompagnait, c'est encore une de ses idées. Et tant d'autres...
Depuis le temps, je ne lui dit plus rien. Je remise, j'annule mais ne fais plus cas de son optimisme à mon égard.
Peut-être devrais-je tout de même essayer, à l'instar de ces magazines, de l'appâter en lui faisant croire que je suis intéressée, puis m'apprêter toute jolie et lui faire ensuite payer les pots cassés. Pas les miens, hein, mais à ceux qui pensent pouvoir fidéliser les gens en leur offrant des gadgets pré-emballés sur papier glacé.
Mais non, je n'en veux pas à ma copine, c'est juste que ces attrape-couillons m'énerve. Faut dire que j'ai rien d'autre à faire pour le moment. Passionnant !
De retour samedi ou dimanche, je suis persuadée que vous me manquez.