le coup du lapin
J'ai lu récemment que le mâle de la mouche drosophile noyait sa frustration sexuelle dans l'alcool (lien + bas). Notez qu'il n'y a rien de plus énervant qu'une mouche même sûrement pour une mouche alors je me mets à la place de Madame Mouche qui doit la piquer (sa mouche) quand on lui tourne trop autour. Pauvre mâle, relégué à ressembler à un ado boutonneux..tout de même, c'est pas une vie.
Dans ce billet ce ne sont pas les expressions animalières (thème du casse tête) du genre "avoir le bourdon ou le cafard, une taille de guêpe, une mémoire d'éléphant ou autres que je veux mettre en avant mais l'expression d'un comportement instinctif, sans tabou ni complexe. Ce qui est nettement plus passionnant à mes yeux, parce que sans faire ma langue de vipère, je trouve quand même qu'on a presque perdu au change en gagnant une conscience.
Les gentils dauphins, les grands, pratiquent le rapt et le viol collectif des femelles des autres clans.
Les grands dauphins ne sont pas les seuls à avoir le monopole des pratiques sexuelles surprenantes.
Une découverte classée X en 1913 et cachée depuis dans les archives du Musée d'histoire naturelle du Vatican de Londres. Il s'agit de la vie sexuelle des manchots d'Adélie, qui est condamnable car on y a vu des mâles avoir des rapports avec des poussins, des femelles mortes et aussi s'adonner à des pratiques homosexuelles.
Aujourd'hui, les biologistes du musée avancent une explication simple pour justifier ces agissements: il s'agirait d'une réaction de stress des jeunes individus inexpérimentés (encore des ados ... oO), angoissés à l'idée de ne pas pouvoir copuler pendant quelques semaines que dure la période de reproduction. En outre, le cadavre d'une femelle, les yeux semi-ouverts, donnerait l'impression au mâle qu'elle est en chaleur.
Moi ce que j'en dis c'est qu'il n'y a pas les bras qui manquent à ces manchots.
Enfin...il y a mieux :
Dans un autre registre il y a la punaise de lit où la sexualité s'apparente fortement à du sadomasochisme. Le mâle dépose ses spermatozoïdes dans la femelle en perçant directement son abdomen à l'aide de son pénis en forme d'aiguillon. Lors de cet accouplement traumatique, il fore le long d'une zone particulière menant à une poche nommée spermalège, depuis la quelle sa semence gagnera les ovaires pour féconder les ovules. Cette poche est riche en cellules immunitaires aptes à contrer les infections. Un atout que n'ont pas les mâles de cette espèce, régulièrement confondus avec des femelles et qui meurent perforés par leurs congénères!.
Chez la baudroie des abysses, c'est encore mieux. l'amour est totalement fusionnel. Le mâle, beaucoup plus petit que la femelle, s'accroche à elle en la mordant pour ne plus jamais la lâcher. Il perd alors ses organes (vue, ect) pour se fondre dans le corps de sa "moitié" avec qui il forme désormais un tout. Plusieurs mâles peuvent se trouver ainsi "greffés" sur une femelle, réduits à la plus simple expression de leur masculinité. Ils deviennent des sortes de testicules accolés à la femelle, qu'elle utilisera quand elle souhaite féconder ses oeufs.
C'est l'exemple fondateur qui démontre qu'en gros, dans le règne animal, c'est la femelle qui est importante et que les mâles, malgré leur superbe, sont souvent relégués au rang de sacs de spermes ambulants.
Un don de soi en quelque sorte, que le mâle abeille connait bien car une douzaine d'entre eux doivent se résoudre à un suicide collectif pour pouvoir féconder la reine. L'éjaculation de ces kamikazes est si violente que leur pénis explose et déchire leur abdomen. Cette récolte de sperme permettra à la reine de pondre toute sa vie.
Je terminerai par la vipère aspic même s'il y a a encore beaucoup de pratiques étonnantes.
Pourquoi la vipère ? parce que, comme tant d'autres espèces, elle est polygame et que, elle et moi, conscience ou pas, on se rejoint là.