Mourir d'aimer
Elle ne pense qu'à cela,
au plaisir.
Jamais plus elle ne voudra se renier, se faire du mal ou en faire
Elle s'est trop perdue pour ne pas se trouver
Le vide ne lui fait plus peur elle en a vu toutes les ombres
Des fantômes penchés sur elle,
rempli de la haine de l'amour qu'ils n'ont pas reçu
Arracheur de ventre, destructeur de chair tendre,
au rire funeste et aux morsures de vampires
Toujours plus tremblante et affaiblie par tout ce sang deversé
elle haissait son corps ainsi désiré
Puis la force est venue, de pantelante, elle a pris le dessus.
Elle s'est épanouie, a renversé la situation et en amazone a guidé le jeu.
Puis le plaisir est venu, haletante, elle prenait le dessus.
Aucune lassitude à régner pareillement
Mais peu à peu un certain morcellement
Anodin au tout début, jusqu'à un jour, où quelqu'un l'a vue.
Avant elle, même.
Oh elle a bien essayé de lutter mais c'était trop tard,
une main l'avait attirée dans un puit sans fond,
celui où il fait si noir que les yeux sont obligés d'y croire sans voir
celui qui est si profond que seul le silence prend tout l'espace
Alors elle a attendu pour voir si elle mourrait de désespoir
elle voulait fondre, faire partie des murs
Mais ce n'est pas ce qui s'est passé.
Depuis elle est remontée, mais pas tout à fait,
entre deux eaux elle se sent bien.
Elle se connait trop et surtout ses faiblesses
dont une, l'amour.
Le faire, le vivre, sans fin,
d'une histoire à l'autre peut-être mais sans blessure.
Jouir en entier mais ne toujours pas s'attacher.
C'est sa dernière barrière et elle n'est pas prête de tomber.
Suite et fin
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