Régime cro-magnon
Notez que ce n'est pas nouveau, Guy-Claude Burger (ça ne s'invente pas un nom pareil...), guru de l'instinctothérapie avait déjà fait des émules avec son régime "tout cru".
Là c'est un peu différent, on peut tout de même cuire un peu ses aliments.
Ils habitent Manhattan ou Washington, possèdent probablement un iPhone et un compte sur Twitter, mais mangent comme des hommes des cavernes! La Paleo's Diet ou régime paléolithique fait de plus en plus d'adeptes aux Etats-Unis.
Ces ascètes ont choisi de se nourrir uniquement de produits qui auraient fait partie de l'alimentation de nos ancêtres avant l'apparition de l'agriculture, il y a plus de 10'000 ans.
Bannis le riz, les pâtes, le pain et tous les produits raffinés ou transformés, ainsi que les dérivés du lait. Le régime Cro-Magnon se résume à des fruits et légumes frais (bio de préférence), des oléagineux et, bien sûr, du poisson ou de la viande. Pas trop cuite, pour certains, comme le New-Yorkais Vlad Averbukh (le conte Dracula quoi, ça ne s'invente pas non plus). Ce concepteur de sites Internet de 29 ans préfère sa côte de boeuf bien saignante, voire crue les jours où il pique-nique le long de l'Hudson River.
Protéines, fibres, antioxydants...
Les aficionados, comme lui, s'inspirent des préceptes édictés par le professeur Loren Cordain, auteur du livre «The Paleo Diet». Ils s'échangent leurs astuces sur des forums Internet pour confectionner de bons petits menus préhistoriques. Leur credo: une alimentation plus naturelle est forcément plus saine. «C'est le seul régime alimentaire auquel notre espèce est génétiquement adaptée», affirme le Dr Cordain sur son site Internet.
En mangeant comme des hommes des cavernes, on avale surtout des protéines, des fibres, des antioxydants, vitamines, oméga 3 et aucune graisse trans... Tout ce qui unanimement est recommandé en matière de diététique actuellement.
Nos Cro-Magnon des temps modernes s'inspirent également du style de vie des chasseurs-cueilleurs. Sans chasse, ni cueillettes, puisqu'il existe des marchés bio dans tous les quartiers bobos. Mais en s'astreignant à des exercices réguliers; un programme de fitness s'est même associé à cette nouvelle doctrine culinaire.
Obésité et modernité
Evidemment, nos ancêtres ne souffraient pas de diabète, d'obésité, ni de maladies cardiovasculaires, comme le rappellent volontiers les tenants de la diète paléolithique. «Dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs, la plupart des décès étaient dus à des accidents ou des traumatismes liés à une vie en plein air dépourvue d'assistance médicale, par opposition aux maladies chroniques dégénératives qui affectent nos sociétés modernes», relève Loren Cordain. Reste qu'à cette époque l'espérance de vie dépassait rarement 30 ou 40 ans...
Bon mais irréaliste»
«Au niveau des principes nutritionnels, ce régime est bon, concède le Dr Vittorio Giusti, spécialiste en nutrition au CHUV. Aujourd'hui, notre alimentation n'est pas du tout équilibrée. A la Préhistoire, il n'y avait pas d'obésité, parce que nos ancêtres bougeaient beaucoup et n'ingurgitaient pas autant de graisses que maintenant. A l'heure actuelle, la graisse représente plus de 50% de la quantité totale des nutriments que nous avalons! Proposer un tel régime alimentaire est tout à fait logique, y compris l'idée de ne pas utiliser d'aliments raffinés, car ils ne contiennent pas de fibres et ne donnent donc pas de sentiment de satiété.»
Ce qui était bon pour l'homme des cavernes est toujours bon pour nous. «Nos ancêtres n'avaient pas la possibilité de manger tous les jours, car il fallait chasser, poursuit Vittorio Giusti. Leur alimentation, qui était très riche en protéines et pauvre en graisses, a formaté notre génétique. Notre métabolisme est ainsi efficace pour stocker les calories dans le cas où nous n'aurions rien à manger pendant quelque temps. Du coup, il n'est pas du tout adapté à l'alimentation moderne!»
Mais parachuter le mode de vie des hommes de Cro-Magnon à New York, Paris ou Genève, le médecin n'y croit pas: «Comment va-t-on faire? Il faut acheter des produits bio, non raffinés: tout ça coûte très cher. Seule une petite frange de la population pourrait suivre un tel régime alimentaire.»
Source
Merci Docteur, ce qui me fait dire que ce régime est encore un piège à cons pour bo(no)bos en mal de grands frissons.
Ces modes m'exaspèrent au plus haut point. D'autant plus que pendant que certains cherchent à remonter dans l'arbre, d'autres s'escriment à les en faire descendre (voir article Avatar).
Tout cela me semble parfois bien compliqué.