Rites ancestraux - Fête de l'escalade- thème de la semaine
S'il y a quelque chose dont je ne comprends rien à rien dans mon pays de Heidi c'est ses coutumes outre-sarinesque c'est-à-dire, suisses-allemandes. Prenez le hornuss (je met un lien pour les premiers de classe), espèce de sport pratiqué par des petits hommes tout blanc (mais rose sur les joues et moustachus, cf photo dans le lien) mais sacrément costauds qui luttent en short de jute. Après ils doivent attraper le "frelon" comme dans Harry Potter pour le Quidditch, ceci en mémoire d'une pierre jetée sur un protestant et finalement s'épousseter dans le dos ben justement parce qu'ils sont protestants. Et Thurgovien. Donc très très loin de chez moi.
Non, pour dire à Genève c'est beaucoup plus clair : en 1602, dans la nuit du 11 au 12 décembre, la Mère Royaume a balancé sa soupe de légumes sur le crâne d'un savoyard (gare gare, c'est dans la chanson), un de ceux qui grimpait aux remparts de notre chère ville calviniste (on est protestant aussi et c'est, je le souligne, notre seul point commun) pour venir se l'accaparer. Mais faut pas croire, à Genève on est super fier et on s'est pas laissé faire et des légumes ont en a balancé sur la tête de Charles Emmanuel Duc de Savoie et ouf on a gagné sinon on serait français et Kadhafi serait bien embêté (voir cet article pour ceux qui ne suivent pas alors que c'est pourtant simple à comprendre). Donc on commémore notre grande victoire à coup de courses à pieds dans la vieille ville de Genève, déguisés en Mère Royaume, en Schtroumpf ou en travesti parce qu'il n'y a pas le carnaval à Genève (ça ne rigole pas, on est calviniste de père en fille)et que donc on en profite pour se défouler les chevilles et libérer nos fantasmes les plus fous. Mais ça sent quand même fort la néo-décongestine.
Ensuite il fait nuit et on tire des coups de canon, on chante en patois "Ce Qu'é Laino" une chanson de 68 strophes et puis il y a un grand cortège avec des chevaux, ça commence à sentir le brûlé dans les rues basses avec toutes ces torches et ces flambeaux, ça nous rase, ça nous frôle, peut-être qu'on va mourir ici finalement ?
Des troupeaux de fifres déambulent, des chars d'époque, des costumes, des chaussures très moches, des chapeaux très beaux et des casques en forme de suppositoire punk.
En récompense on va ensuite réchauffer nos doigts gelés dans un café bondé ou manger des marrons grillés. Pour les plus courageux on peut aussi s'offrir un bain dans le lac. Mais on général on rentre et puis on retrouve notre pc, et on se dit qu'on est super bien à la maison et que l'année prochaine, c'est sûr...j'y vais pas !
J'oubliais le principal : on casse une énorme marmite en chocolat et on la mange !
On y retourne alors l'année suivante.
Une autre de nos coutumes hélvétique croquée chez Croc
Pour Dana et le thème de la semaine