C'est pas du pré vert
Au rayon cosmétique d'une pharmacie, aujourd'hui.
Mission d'urgence : trouver un shampoing tout ce qu'il y a de plus banal.
Entre celui qui est parfait pour pointes sèches et racines grasses (qu'on m'explique si c'est dans le haut ou dans le bas du flacon qu'est la conscience du shampoing), celui qui va révéler, prolonger l'éclat de votre couleur, celui qui protège des intempéries et des effets du froid (un bonnet ça va aussi), du chaud (idem bonnet version été), du chlore (bourré de tensio-actifs, sulfate d'amonium, histoire de rester dans l'ambiance irritante), les spéciaux anti-chute, anti-pelliculaire, anti-frisottement, pour les poreux, les secs, abimés, longs, mi-longs, bouclés, crépus, lisses, pour femmes, hommes, matures, bébés, et pour toutes les couleurs imaginables.
Bref, sans manuel dans l'immédiat, j'hésitais à me faire caresser le poil par une cliente de passage.
Ne croyez pas que mes cheveux soient restés dans l'impasse. En ce dimanche de grâce, j'ai trouvé tout de même l'idéal remplaçant de mon produit miracle :
Un shampoing au chanvre, couleur crotte de chèvre ayant mangé du foin.
Et en plus réalisé à la main !
Comme tous les produits de cette gamme, la photo du façonneur ainsi que la date de fabrication et de péremption figure sur l'emballage (en papier recyclé cela va de soi).
Cela me rend fière d'avoir participé au salaire de Bob.
Perso, et quand même pour que cet achat soit le plus éco responsable, j'aurais préféré que ce soit Liselotte, Hans, Heidi et Peter parce que dans mon pays, tout là-bas, on a aussi des marguerites, des edelweiss, du foin et même du chanvre, même si on ne plaisante pas avec ces choses dangereuses.